Fin en Guinée du 3ème passage 2013 des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite couplées avec l’administration de la vitamine A et du Mebendazole pour déparasiter les enfants. Le coup d’envoi de la campagne a été donné dans le village de Maférènya à 75 kilomètres de Conakry par le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique et le Représentant de l’OMS en Guinée. On notait la présence du Représentant de Rotary Polio plus international en Guinée, de Mme le Gouverneur de la Région de Kindia, des autorités locales et des populations fortement mobilisées. Au total, 3 275 826 enfants de 0 à 59 mois âgés de 0 à 59 mois sont ciblés par cette campagne intégrée dont le but principal est de renforcer davantage l’immunité des enfants pour un meilleur devenir. 

La particularité de ces JNV en Guinée est qu’elles se déroulent dans un contexte d’accalmie au plan épidémiologique. Le pays n’ayant pas enregistré de cas de poliovirus sauvage depuis le 03 août 2011. Toutefois, eu égard à la circulation du poliovirus sauvage dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et de la corne de l’Afrique, il ne saurait être question de baisser les bras. En fait, c’est entre autres pour ces raisons que pour l’OMS et ses partenaires de l’Initiative mondiale d’éradication de la poliomyélite, cette maladie est toujours considérée en 2013 comme une URGENCE SANITAIRE et placée sous le signe de «TOLERANCE ZERO.» Tolérance zéro signifie aucun enfant non vacciné. Autrement dit, un enfant non vacciné est un enfant de trop. 

Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a remercié les partenaires de l’Initiative mondiale d’éradication de la poliomyélite avant de réaffirmer l’engagement de la Guinée à vaincre cette maladie. Le Dr Edouard Gnankoye Lama a invité les différents acteurs (autorités, parents et personnels de santé) à faire vacciner tous les enfants quel que soit leur statut vaccinal.
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Le Rappel du Représentant de l’OMS en Guinée «C’est en fait aujourd’hui que la lutte contre la poliomyélite constitue l’un des défis majeurs de santé publique, surtout dans la Région africaine, ceci pour plusieurs raisons:
Premièrement, parce que grâce aux progrès accomplis, l’humanité n’avait jamais été aussi proche de l’objectif d’éradication de la poliomyélite. Deuxièmement, contre toute attente on assiste à l’émergence des cas de poliovirus sauvage qui ont pris l’allure d’une véritable épidémie dans certains pays de la corne de l’Afrique, après l’arrêt de la circulation du poliovirus pendant plusieurs années. 

Troisièmement, le contexte épidémiologique actuel en Afrique de l’Ouest montre une persistance de la circulation du poliovirus sauvage. Depuis le début de cette année, le Nigéria à lui seul a notifié 51 cas de poliovirus sauvage. Toujours dans ce pays, le dernier cas de PVS type1 a été confirmé le 10 septembre 2013. 

Enfin quatrièmement, on observe dans les pays, une baisse de performance des activités de vaccination de routine qui constituent la première stratégie de l’initiative d’éradication de la poliomyélite. Ainsi, les gains réalisés restent fragiles parce que la plupart des programmes nationaux de vaccination ne sont pas en mesure d’atteindre et de maintenir constamment les niveaux très élevés (>90%) de la couverture par le vaccin contre la polio.

Si l’on prend alors en compte le fait qu’un seul cas confirmé de poliovirus sauvage constitue une épidémie, vous comprenez donc l’immensité de la tâche qui nous incombe. Il faut une vigilance constante et des actions préventives et réactives conséquentes. 

L’accent doit être mis sur la qualité de la vaccination et le principal défi est de vacciner tous les enfants afin d'établir l'immunité dans les communautés. » Dr René Zitsamelé-Coddy
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«…La nouvelle stratégie développée pour l’éradication finale de la poliomyélite pour la période 2013-2018 met l’accent sur l’intensification de tous les aspects des stratégies d’éradication en vue de consolider les progrès accomplis et empêcher les importations dans d’autres zones qui sont jusque-là exemptes de poliovirus sauvage… »